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Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, et Gunther Krichbaum, président CDU/CSU de la commission © Bundestag allemand/Melde
Les réformes structurelles constituent un élément essentiel pour mettre fin à la crise européenne, a déclaré dans l’après-midi du jeudi 26 mai 2011 le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, lors de la séance publique de la commission des affaires de l’Union européenne. Selon Buzek, l’Europe est actuellement frappée par une crise et de moins en moins de citoyens approuvent l’intégration européenne. Il est nécessaire que les problèmes soient résolus dans un effort commun afin de rétablir la confiance auprès des citoyens, a-t-il déclaré.
Selon Buzek, il est essentiel dans ce contexte d’intensifier les efforts de réforme. D’un côté, la Communauté européenne doit se montrer solidaire, de l’autre côté, les pays faibles sur le plan économique ont la responsabilité d’entreprendre des réformes et de viser à rétablir un budget équilibré. Buzek a salué l’introduction de la loi en Allemagne qui prévoit l’âge de retraite à 67 ans. II a aussi évoqué les réformes qu’il a réalisées en Pologne en tant que Premier ministre. « Bien-sûr, après, je n’ai pas été réélu », a-t-il dit. « Pourtant, il n’y a pas d’alternatives, les réformes sont la seule issue possible. »
En outre Buzek a souligné que les grands changements dans la zone euro ont rendu nécessaire « une forme de gouvernement économique », comme l’a proposé l’Allemagne, afin de soutenir le développement économique dans les pays. Selon Buzek, l’euro dépend du marché et pour cette raison, le marché doit être stabilisé. « L’Europe est devenue plus forte avec chaque crise », a dit Buzek. À présent, a-t-il souligné, l’Europe doit faire preuve de son efficacité. Dans ce contexte, il a rappelé à l’Allemagne ses devoirs : « L’Allemagne est un pays clé en Europe et devrait exprimer des positions claires », a-t-il indiqué.
Thomas Dörflinger (CDU) a qualifié de « remarque clé » la corrélation entre solidarité et responsabilité. En ce qui concerne le soutien aux pays plus faibles sur le plan économique, il faut d’après le député choisir des mesures appropriées. Les réformes structurelles doivent obtenir la priorité absolue.
Michael Roth (SPD) a indiqué qu’il avait l’impression que certains hommes politiques n’osent pas proposer les réformes nécessaires aux citoyens. En outre il s’est montré mécontent de la manière dont on essaie de maîtriser la crise. Selon lui, le Mécanisme européen de Stabilité n’est pas suffisant.
« Il faut coopérer avec les parlements de tous les États membres », a dit Michael Georg Link (FDP). Selon le député, la coopération avec certains parlements fonctionne très bien, comme par exemple avec l’Assemblée nationale en France, tandis qu’avec d’autres il faut l’améliorer. En outre, il s’est inquiété que de plus en plus de décisions soient « reléguées au Conseil européen ».
Alexander Ulrich (La Gauche) a critiqué le fait que les réformes structurelles aient le même effet auprès des citoyens qu’un démantèlement social. En outre la spéculation sur les marchés continue et ceux qui avaient causé la crise ne contribuent pas à trouver une solution. « Nous avons besoin de rétablir un primat du politique », a-t-il réclamé.
Manuel Sarrazin (Alliance 90/Les Verts) estime qu’en Allemagne, la crise de l’euro est traitée selon une « logique de catastrophe ». Selon lui il manque l’élan pour résoudre les problèmes.